Bilan latino

Publié le par Elsa

Je suis dans l’aéroport de Lima, je vais bientôt quitter le Pérou et j’ai beau dire que le cerveau humain est remarquable car il nous permet d’être toujours prêts le moment venu (quelque soit la distance, si on s’y est préparé on tient le coup), mais là non, c’est trop tôt, je n’ai pas envie de quitter l’Amérique latine.

 

C’est un peu vague de dire « j’adore l’Amérique latine » ce serait comme de dire « j’adore l’Europe »… mais ce qui est sûr c’est que l’espagnol va me manquer, tout va redevenir facile et confortable, mais pourtant je n’ai pas envie de partir.

 

Mon non-séjour au Chili et celui trop court en Argentine m’ont décidée, définitivement, à revenir pour visiter le sud de ces deux pays, intimement enlacés, faire une escale à Montevideo, et un séjour avec des gauchos dans une estancia. Mais j’ai aussi très envie d’aller au Brésil, hier rien que d’entendre Danielo parler, ça me donne envie de danser.

 

La Bolivie m’a envoûtée, le Pérou me semble effectivement une destination de vacances de choix pour les randonneurs. Je dis « effectivement » parce qu’en ce mois d’août j’y ai croisé de nombreux français en vacances d’été. Et parce que c’est le rêve de Thierry, tu as bien raison Thierry c’est très beau le Pérou. En revanche, il y a intérêt à se préparer, aucune marche n’est facile ici et l’altitude épuise.

 

Ce que je n’ai pas aimé.

En Bolivie et au Pérou, comme dans pas mal de pays « pauvres » le gringo est souvent pris pour un con. On a beau parler la langue, demander poliment et avec les coutumes locales « Ola amigo ! », bien souvent on a des réponses vagues, un pauvre signe de la main « c’est par là », un signe du nez « Aca. » ou un « non », ferme, sans que la personne vous regarde dans les yeux. On demande s’il y a du chauffage et des toilettes dans les bus. On nous répond systématiquement que oui, alors que la plupart du temps c’est non. Ben autant le dire, j’aurais pas bu si j’aurais su. C’est pas pour dire, mais c’est souvent les hommes qui se comportent comme ça.

 

Ce qui me fait penser que je n’ai pas non plus aimé le machisme argentin. Tous ces hommes qui me déshabillaient du regard à Buenos Aires. Je n’ai pas eu droit aux commentaires oraux, parce que je me promenais avec Thomas, mais Isabelle a bien précisé qu’une femme s’entend dire un tas de trucs quand elle se balade seule.

 

Et ces hommes à qui je m’adressais et qui répondaient à Thomas ! Argh !

 

Les crottes de chien partout à Buenos Aires. Inexistantes en Bolivie et au Pérou malgré la population canine tout aussi imposante qu’en Argentine. J’imagine que les Argentins sont trop fiers pour ramasser ? ;-)

 

Tomber malade pour un « si » ou pour un « no ».

 

La bouffe pas terrible en Bolivie.

 

Le goût de la coca.

 

Le harcèlement commercial au Pérou.

 

 

 

Ce que j’ai aimé :

Tout le reste… la langue, la richesse culturelle, historique, géographique, géologique, archéologique, paysagique, ethnique, y a vraiment pas moyen de s’ennuyer.

 

La vie nocturne, le sourire de Sebastian, voyager avec Sophie, marcher dans la ville d’Alexis, apprendre l’espagnol, avoir du soleil tous les jours, voyager en bus, l’ambiance entre voyageurs : entraide, attention, rigolades. Conscients du niveau de sécurité ambiant, les garçons jouent vraiment bien le jeu, nous raccompagnent, surveillent le niveau d'ivresse, marchent avec nous même pour 100m, etc).

 

Le pendant du machisme Argentin : la gentillesse des Boliviens et la simplicité et la légèreté avec laquelle les hommes latino viennent faire la conversation à une femme qui leur plaît. Oui c’est de la drague, mais au moins on se parle… soit j’ai changé, soit vraiment les latinos sont détendus du string par rapport aux frenchies et ça lève pas mal de tensions inutiles, je trouve. On est bien, c’est sympa, on rigole, on danse, on passe une bonne soirée et chacun rentre chez soi, tranquilo.

 

La musica latina. J’aime cette culture où danser fait partie du quotidien et est un vrai plaisir pour les hommes comme pour les femmes.

 

 

 

 


Ce qui m’a étonnée :

Ce qui m’a frappée en Bolivie, c’est qu’il n’y pas deux villes pareilles. Uyuni est un village d’adobe désolé mais actif, Potosi une jolie ville coloniale pentue et un peu soporifique, Sucre est belle, sensuelle, La Paz est débordante dans tous les sens du terme, Copacabana a des allures de station balnéaire abandonnée.

 

Le Nord de l’Argentine offre plein de jolis villages tous très semblables, au contraire.

 

Avec celui des bus, l’Amérique latine est le royaume des chiens. Ils sont partout, ils ont même une fête (le 16 aout). Un bus qui ne fera pas d’écart pour des gens sur le bord de la route s’arrêtera si un toutou a décidé de faire la sieste sur le bitume…

 

La literie est nickelle (lits simples immenses et matelas fermes), partout, ce qui change de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande.

 

Et l’environnement ?

Zéro pointé. Pollution de ouf, ça pue les gaz d’échappement partout et les camions, camionnettes, ou voitures qui crachent une infecte fumée noire ne sont pas rares du tout. Autant vous dire que mes baskets n’ont pas foulé le bitume depuis le 7 juillet.

Premières poubelles permettant le tri sélectif en arrivant sur le lac Titicaca (Isla del Sol étonnamment nickelle) et dans certaines villes, comme à Arequipa par exemple. Fâcheuse tendance de tout le monde à jeter ses déchets n’importe où, notamment par la fenêtre de la voiture.

 

Et combien ça coûte ?

Pas du tout le même niveau de vie dans les trois pays :

11 jours en Argentine, 55 euros par jour.

25 jours en Bolivie, 24 euros par jour + 90 dollars pour une semaine de cours d’espagnol.

14 jours au Pérou, 54 euros par jour dont un concentré d’excursions dont probablement la plus chère : le Machu Picchu et un vol Arequipa-Lima pour profiter d'Arequipa avant de partir.

 

Allez ! A moi l'Amérique maintenant. ;-)

Publié dans Le Pérou

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S
<br /> mapetitepoulequirâle,<br /> je ne fais pas beaucoup de commentaires, c'est vrai. Mais aujourd'hui j'en ai un à faire à propos des machistes qui donnent à l'homme la réponse que pose la femme!<br /> Point n'est besoin de chercher loin. Ici, tous les prestataires à qui nous avons fait appel pour les travaux dans notre maison fonctionnent comme ça, et encore plus quand il s'agit de sous!! comme<br /> si c'était toujours l'homme qui paie les dépenses de madame ou comme si une femme ne savait pas compter...<br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> C'est peut etre pour ca qu'ils me regardent pas quand je suis seule, il n'y a pas d'homme à qui s'adresser. What a wonderful world.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Tjs aussi plaisant de te lire lil chicken! A LA tu pourras surement continuer a parler en espagnol un poquito semble t il... L'american dream est straight away, beware of hurricanes un peu qd même,<br /> les poulettes ca vole pas bien bien :-D a bientôt!!!<br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> oui dans la salle ou j'attendais en me demandant si j'allais pouvoir entrer sur le territoire américain, on nous parlait en espagnol. Finalement c'est pas seulement beau, c'est utile... héhé<br /> <br /> <br /> <br />